La moxibustion consiste à apporter de la chaleur sur une zone du corps, un méridien, un point d’acupuncture à l’aide d’un moxa.
Qu’est-ce que la moxibustion ?

Le mot moxa vient du terme japonais « mogusa » (“もぐさ”) qui signifie « herbes qui brûlent ».
En effet, les moxas sont fabriqués avec les feuilles desséchées d’une plante appelée armoise (“よもぎ”). L’armoise commune, Artemisia vulgaris, est une plante vivace qui pousse en Europe, en Afrique du Nord et en Asie.
Après la cueillette, l’armoise est séchée pendant environ 2 ans, elle sera ensuite finement broyées pour devenir une poudre avant d’être transformée en bâtonnet de moxa.
Outre ses nombreuses vertus en phytothérapie comme ses effets antispasmodiques, elle soulage aussi les douleurs articulaires.
Dans ce cas, ce sont les sommités fleuries qui seront utilisées en phytothérapie.
Ainsi, cette plante à un pouvoir calorifique très puissant et elle se consume très lentement d’où son utilisation en moxibustion.
Les moxas se présentent sous différentes formes :
- Les cônes
- Les bâtonnets
- Les cigares
Il existe plusieurs méthodes d’utilisation directe et indirect.
J’utilise la méthode indirecte.
Pendant la pratique de la moxibustion indirecte, le praticien rapproche le bâtonnets de moxa à plusieurs reprises d’une main vers la surface de la peau sans la toucher et vient stimuler par la chaleur un point d'acupuncture.
Il le retire dès qu’il y a une sensation de chaleur.
La chaleur pénètre à l’intérieur de la peau pour activer la circulation sanguine et énergétique.
Cette manœuvre permettra par exemple d’enlever le froid du corps responsable de certains troubles comme une baisse de vitalité due à un vide de yang.
Les origines de la moxibustion
L’usage de la moxibustion pour soulager les troubles remonte à la Chine antique. L’ouvrage majeur de la médecine chinoise, le Classique interne de l’empereur Jaune rédigé sous la dynastie Han (-206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.) fait référence à l’utilisation de cette technique.
La moxibustion fait son apparition en Europe au XVIIe siècle où elle est alors utilisée pour soigner la goutte.
Plus tard, au XIXe siècle, la moxibustion est classée en France parmi les techniques de cautérisation pour apaiser les troubles chroniques. Le célèbre écrivain Honoré de Balzac mentionne l’utilisation des moxas dans certaines de ses œuvres littéraires. Comme par exemple dans « Le Père Goriot » où Balzac fait référence aux moxas utilisés pour soulager les maux de son personnage principal.
Comme l’acupression, la moxibustion agit sur le système nerveux et génère des effets analgésiques et revitalisants.

Les bienfaits de la moxibustion
- Active le Qi et la circulation du sang
- Renforcement du système immunitaire
- Tonification générale de l’organisme
- Apaise les douleurs articulaires non inflammatoire
- Apaise les problèmes digestifs tels que les diarrhées chroniques, coliques, colites
- Soulage certains troubles gynécologiques tels que la dysménorrhée
- Améliore les états de fatigue chronique par le renforcement de l’énergie vitale
Contre-indications
Toutes inflammations et/ou états inflammatoires en crise comme : les tendinites, les cystites, les prostatites, les brûlures d’estomac, la fièvre des femmes enceintes.